Réglementation de la pêche aux leurres en France

Pratiquer la pêche, c’est bien. Même si elle reste une activité traditionnelle, elle procure d’importants revenus à plusieurs ménages. Seulement, vous ne saurez exercer en toute liberté si vous ne vous conformez pas aux lois qui la régissent.

Qui dit réglementation fait allusion aux restrictions fixées sur un territoire en vue de ne pas outrepasser une conduite donnée. En France, la réglementation sur la pêche tient sa mise en vigueur du souci de préserver l’environnement, souvent menacé. Cette réglementation touche à plusieurs compartiments de la pêche en général. Au nombre de ces compartiments, figure en bonne place, celui de la pêche aux leurres.

Si vous nourrissez de l’intérêt pour la pêche, vous devriez savoir que la pêche aux leurres reste l’une des meilleures techniques de ce domaine. C’est pour cela que cet article se donne pour mission de vous en apprendre davantage sur ce qui fait sa réglementation.

Pourquoi faut-il une réglementation pour la pêche ?

Cela peut vous paraître banal, mais une réglementation pour la pêche sonne plutôt bien en France. Du moins, le législateur a bien fait de l’adopter. Dans les milieux aquatiques, des espèces capturées sont parfois en voie de disparition, donc rares et pourtant utiles au bien-être et à la survie de l’écosystème.

Ainsi, la réglementation ou les lois mises à exécution dans le domaine de la pêche ont pour finalité de veiller à une meilleure organisation des pratiques qui y sont menées. Il faut surtout noter que la réglementation de la pêche en France n’est applicable qu’aux plans et cours d’eau comme à tout endroit où il est prouvé une circulation des poissons sauvages. Les crustacés, les grenouilles et leur frai sont également protégés par cette réglementation qui vise la protection optimale du patrimoine piscicole.

Cela étant, vous devriez désormais prendre garde au risque de subir des sanctions pénales en vertu du code l’environnement qui fixe jusqu’à 450 € d’amende à payer par les pêcheurs sans foi ni loi, selon les contraventions de 3ème classe prescrites dans le code de l’environnement.

En effet, pratiquer la pêche dans les eaux douces requiert le respect strict de quelques règles phares. Ces règles touchent à plusieurs paramètres à savoir : le temps, le lieu, les tailles de poisson, le nombre et la fréquence de capture, le mode de capture des poissons, etc.  

Voulez-vous savoir qui est habileté à arrêter les pêcheurs qui ne sont pas en règle ? Eh bien, l’on distingue :

  • les agents de l’AFB ou tout autre agent public à qui le code de l’environnement donne le droit d’intervenir sur le domaine fluvial qu’il soit public ou privé ;
  • les gardes de pêche détenant des droits de pêche viables. Ces gardes doivent être assermentés par des fédérations et associations de pêche.

Quelles règles faut-il respecter ?

Ce qu’il faut déjà savoir, c’est que la réglementation de la pêche s’adapte à chaque spécificité locale. Bien qu’elle soit d’ordre national, cette réglementation tient compte des caractéristiques de chaque département et de chaque milieu en matière de pêche.

En fait, ces règles ont un effet efficace sur deux différentes catégories piscicoles. Il s’agit de la première catégorie qui concerne les plans et cours d’eau remplis de truites puis de la seconde catégorie qui comprend tous les autres types de lacs, de ruisseaux, de canaux, de plans et cours d’eau.

Concrètement, voici les règles qui s’appliquent à aux deux différentes catégories piscicoles en France.

Sur le plan des techniques de pêche, le préfet est à même d’interdire l’utilisation de certains procédés, de limiter l’usage des lignes à des fins particulières ou encore d’exiger la remise à l’eau immédiate des spécimens de poissons capturés. Cette interdiction devra se faire sur arrêté motivé.

Pour ce qui est des captures autorisées, elles regroupent les salmonidés comme le saumon ainsi que la truite de mer. Leur nombre ne doit pas excéder 10 par jour pour chaque pêcheur en exercice.

Qu’en est-il des horaires de pêche ? Il est possible de pêcher une demi-heure avant le lever du soleil et une demi-heure après son coucher. Toutefois, la pêche de nuit peut être rendue légale par le préfet pour ce qui est de la carpe au sein des cours d’eau donnés. Le préfet peut également choisir d’ajuster les heures de pêche pour des poissons comme le mulet, les aloses, les truites de mer, le flet, etc.

Par ailleurs, il est interdit de manière permanente de pêcher :

  • dans les vannages et les pertuis ;
  • dans les réserves de pêches relevées par l’arrêté y afférent ;
  • dans les dispositifs qui assurent le passage des poissons au sein des cours d’eau ;
  • à 200 mètres des barrages, des écluses ou encore des chaussées de moulin aux engins et filets.

Pour ce qui est des tailles de poissons à capturer, l’article L.436-5 du code de l’environnement statue sur les tailles minimales à respecter ainsi que sur l’état de reproduction des espèces de poissons à capturer.

Il y a également des modes de pêche qui sont prohibés. Il faudra donc en tenir compte. Entre autres,

  • vous ne devez pas utiliser des œufs de poissons comme appât ;
  • vous devez éviter de recourir à des poissons morts ou vifs comme appât alors qu’ils sont susceptibles de générer des déséquilibres dans l’écosystème ;
  • vous devez éviter de recourir à des leurres qui pourraient capturer les poissons d’une autre manière que par la bouche ;
  • vous ne devez pas pêcher à la main ;
  • vous ne devez pas pêcher sous la glace ;
  • vous devez éviter l’usage de matériels de plongée, de filets traînants ou encore d’explosifs pendant la pêche ;

Qui est autorisé à pêcher ?

La réglementation sur la pêche aurait été incomplète si elle n’avait pas su définir les personnes autorisées à pratiquer l’activité qu’elle régit. Peu importe la technique employée pour pêcher, pourvu qu’elle soit légale. Mais pour exercer en toute liberté dans les eaux douces, en plus de disposer d’une carte de pêche, le bon pêcheur doit pouvoir remplir les trois conditions suivantes que prescrit la loi :

  • appartenir à une association de pêche agrée et pouvoir le justifier ;
  • bénéficier de l’autorisation du titulaire de droit de pêche
  • s’acquitter de sa redevance en faveur de la protection des milieux aquatiques.

Même si vous réunissez toutes ces trois conditions, il ne faut surtout pas aller pêcher en eau douce sans disposer de votre carte de pêche. Autrement, vous commettriez une triple infraction. Et comme mentionné plus haut, vous risquez de payer 450 euros comme frais d’amende.

Aussi, faut-il savoir où pratiquer votre pêche. Généralement, le pêcheur n’est en mesure de pratiquer que là où le propriétaire du droit de pêche lui en donne l’autorisation. Il peut également pêcher sur des parcours privés et même dans un domaine fluvial national.

En définitive, la pêche est réglementée en France pour permettre à tous d’en jouir pleinement sans pour autant menacer la survie des spécimens et de plusieurs espèces de poissons. Vous prévoyez de faire de la pêche aux leurres, votre principale source de revenus ? Alors, il faudra veiller à être en phase avec sa réglementation. Si vous cherchez à vous mettre à jour en la matière, sachez que toutes les règles à respecter sont disponibles en mairie. Il ne vous suffira donc que de les consulter pour en prendre connaissance, pour ne pas avoir à les enfreindre.

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